Ce lundi 28 mars, en séance plénière du Conseil Départemental, le nouvel exécutif départemental de droite présentait son budget pour 2022.
La trajectoire financière énoncée par l’exécutif : c’est la réduction de la dépense publique et donc des emplois qui est à l’ordre du jour, alors même que les recettes sont au rendez-vous.
L’intention est posée et la stratégie pas complètement dévoilée.
Comme on dit : quand il y a du flou, c’est qu’il y a un loup. C’est dans un article paru dans le journal du Grand Paris, que nous avons pu en découvrir un peu plus, même si l’inscription budgétaire laissait supposer que le gel des dépenses en ressources humaines était à l’agenda.
De façon très précise dans ce même article, il est précisé que l’engagement vise la réduction des recrutements.
Cela nous inquiète. Nous avons bien compris que la stratégie portait sur le redéploiement d’emploi et le dégel de quelques postes pour permettre l’ouverture d’une crèche, d’un collège, pour le chargé de mission sécurité, ainsi que pour la brigade de médiation, mais visiblement pas d’emplois nouveaux pour la mise en œuvre du plan 50 000 arbres par exemple.
Pas de volonté de s’engager vers une stratégie visant à promouvoir le maximum d’emplois ouverts. Des emplois de proximité si importants
Nous avons pris connaissance de l’adresse du Président aux syndicats, qui fait peser sur l’ancienne majorité, le gel d’un certain nombre de postes. Nous nous inscrivons en faux face à cet écrit. Les inscriptions budgétaires y compris en 2021 témoignent de notre volonté permanente de renforcer et développer le service public.
Comme aujourd’hui, nous avons également fait face par le passé à des difficultés de recrutements et plus particulièrement sur des secteurs en tension.
Mais jamais, nous n’avons mis à l’agenda, le gel de la dépense en ressources humaines. Dans les faits, la prévision de masse salariale, une fois neutralisées les évolutions obligatoires et réglementaires pour 2022, combien permet-elle de pourvoir d’emplois ?
A cette question posée, nous n’avons toujours pas de réponse, pas plus d’ailleurs que sur les intentions en matière de ressources humaines sur l’ensemble du mandat.
« Comme aux agents départementaux, votre budget tourne le dos aux Val-de-Marnais·es, aux populations qui ont le plus besoin de service public. C’est un budget loin des réalités sociales, qui n’est pas à la hauteur de la succession des crises. Aucune nouvelle mesure, aucune aide aux plus démunies et même fin de dispositifs utiles à l’image des chèques mobilités ! »
« Vous reculez alors que les crises se succèdent entrainant ses lots de difficultés et de drames. Dans ce contexte, il serait irresponsable de réduire la voilure sur la force du bouclier social en Val-de-Marne construit pendant des décennies pas à pas, par des choix politiques et en partenariat avec l’ensemble des Villes du Département. »
Fatiha Aggoune
Présidente du groupe « Val-de-Marne en commun – PCF et Citoyen·nes »Lors de la séance du 14 février 2022
Retrouvez le rapport complet ainsi que l’ensemble des interventions de notre groupe sur la page dédiée à la séance du 28 mars 2022
