En septembre 2024, Valérie Pécresse annonçait en grande pompe son opposition à la construction d’un centre pénitentiaire à Noiseau et à La-Queue-en-Brie d’ici 2027, lors de la présentation du SDRIF-E (Schéma directeur environnemental de la Région Ile-de-France).
Elle affirmait alors ne pas soutenir un projet imposé par l’Etat dans le cadre du plan national des 15 000 nouvelles places de prison entre 2017 et 2027.
Cette prise de position répondait à une mobilisation massive et continue des habitant•es, agriculteur•ices, associations locales et élu•es val-de-marnais•es de toutes sensibilités depuis 2018 – y compris ses alliés LR : Olivier Capitanio, Christian Cambon et Marie-Carole Ciuntu.
Mais coup de théâtre : le projet de prison de Noiseau, absent de la version adoptée du SDRIF-E en 2024, a finalement été intégré par Valérie Pécresse dans le document promulgué par décret en Conseil d’Etat le 10 juin 2025.
Ce revirement marque un revers pour la droite val-de-marnaise, pourtant engagée publiquement contre le projet et fragilise ses propres soutiens locaux.
Pour rappel, ce projet entraînerait l’artificialisation de plusieurs hectares de terres agricoles et de zones humides, en lisière d’une forêt classée, dans l’une des dernières zones de respiration et de continuité écologique du Département.
Et ce, malgré 2 300 avis défavorables recueillis lors de la concertation sur le projet et un besoin urgent de rénover la prison de Fresnes.
Dans le même temps, nous apprenons que le projet de prison de Magnanville (78) est retiré du SDRIF-E. Il s’agit d’une bonne nouvelle qui salue l’engagement du Maire et de la population de cette commune.
Toutefois, nous nous étonnons de constater que ce qui est possible dans les Yvelines, terre d’élection de Valérie Pécresse, ne l’est pas dans le Val-de-Marne.
Notre groupe reste pleinement mobilisé aux côtés des habitant•es, des élu•es et des acteur•ices locaux•les pour faire obstacle à ce projet injuste et écologiquement destructeur.