L’été dernier, la liesse des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 s’était emparée de l’ensemble du pays. Les athlètes français·es étaient récompensé·ees par de nombreuses médailles et la France saluée par le monde entier pour la réussite de ces jeux. Tout au long de l’année, le sport s’était alors retrouvé sous le feu des projecteurs, avec de nombreux effets d’annonce médiatiques jusqu’à l’idée de l’émergence d’un « héritage des jeux de Paris 2024 ». Au lendemain des jeux de Paris 2024, quel est le bilan réel de cet héritage ?
Sept mois après le coup d’envoi de ces jeux, force est de constater que la liesse a laissé place à la gueule de bois pour le mouvement sportif. Au niveau national, le budget voté au Parlement prévoit une enveloppe de 593 millions d’euros pour le sport, contre 775 millions d’euros en 2024. Cela représente une baisse de 13% du budget alloué au sport, une véritable régression et le niveau le plus bas depuis 2021. Le dispositif « Pass Sport » permettant à de nombreux·ses jeunes de pratiquer un sport est menacé de disparition, tout comme les « trente minutes » de sport dans les écoles et 7,1 milliards d’euros ont été retirés aux collectivités territoriales, premiers financeurs du sport, dont les effets se répercuteront à coup sûr sur les clubs sportifs.
En Val-de-Marne, la majorité départementale a pris la décision de geler le soutien aux différentes associations sportives sur l’année 2024. Pourtant, bien loin des caméras, les milliers de bénévoles du mouvement sportif contribuent au quotidien à faire vivre l’impact social du sport dans notre département. Ce sont des héros·ïnes du quotidien qui font des miracles avec des bouts de ficelle. Après la famille et l’école, le sport est un troisième lieu de socialisation pour de nombreux·ses val-de-marnais·es.
Notre groupe reste attaché à la mission émancipatrice, éducative et inclusive du sport, à l’opposé d’une vision élitiste essentiellement fondée sur la compétition sportive. Pour nous, le sport ne sera jamais la dernière roue du carrosse.
