Après le passage en force du précédent gouvernement Barnier, le Premier ministre François Bayrou a, ce lundi, eu recours à deux 49.3 successifs pour faire adopter le budget de l’État et celui de la Sécurité sociale. Pourtant, il s’était engagé à ne pas utiliser cet outil.
Rien de surprenant pour un gouvernement composé de rejetés de la politique. Pour le gouvernement Bayrou, c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe… mais pour l’ensemble du pays, c’est la soupe à la grimace. Ce budget est encore plus brutal que celui du gouvernement précédent : 6,2 milliards d’euros de baisses de recettes, 6,4 milliards d’euros de coupes budgétaires, 227 millions d’euros en moins pour l’Éducation nationale, une baisse de 10 % des indemnités maladie pour les fonctionnaires, 2,1 milliards d’euros de coupes dans le budget de l’écologie par rapport à 2024, 1,6 milliard en moins pour le ministère du Travail et plus de 2 milliards d’euros en moins pour les collectivités.
Ce budget n’annonce rien de bon pour notre département et pour les Val-de-Marnais·es, qui subissent déjà une inflation violente et le désengagement du département sous la houlette d’Olivier Capitanio. Alors qu’on nous promettait un budget de «compromis» lors d’une commission mixte paritaire à forte consonance droitière, c’est encore l’austérité qui s’impose.
Pourtant, les parlementaires du NFP avaient formulé des propositions concrètes pour générer 84 milliards d’euros de recettes et accorder une bouffée d’oxygène aux Français·es. Parmi ces propositions, la lutte contre l’évasion fiscale, la suppression de certaines niches injustes et l’instauration d’une taxation sur les transactions financières.
Hier, deux motions de censure ont été déposées pour empêcher l’application de ce budget désastreux. Nous regrettons profondément leur rejet par l’Assemblée nationale.