Ce lundi 27 janvier, l’escalade militaire s’est intensifiée à l’est de la République Démocratique du Congo. Après une tentative de médiation entre la RDC et le Rwanda sous l’égide de l’Angola, depuis plusieurs jours, les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) soutenus par les forces armées rwandaises, ont mené une offensive dans la région. A ce jour, la grande ville de Goma serait même à la merci de ce groupe rebelle.
Depuis plus de 20 ans, la province du Nord-Kivu à l’est de la République Démocratique du Congo est sujette à des combats féroces, des crimes de guerre et de nombreux crimes contre l’humanité. Le territoire de la RDC regorge de nombreuses ressources minières indispensables à la conception d’appareils électroniques tels que les smartphones ou encore les batteries des véhicules électriques. Ces richesses naturelles largement convoitéés, sont régulièrement pillées par des pays frontaliers au service de multinationales et de puissances étrangères dans le silence de la communauté internationale. Ces pillages s’accompagnent régulièrement d’atrocités : viols, mutilations, déplacements massifs de populations civiles et d’une pauvreté abjecte pour la population congolaise.
Depuis 1998, plus de 6 millions de victimes ont perdu la vie dans ce conflit, en faisant le conflit le plus meurtrier de l’histoire depuis la Seconde guerre mondiale. En ce triste jour, nos pensées s’adressent à l’ensemble des victimes de ce terrible conflit, à leurs proches et au peuple congolais. Plus que jamais, le dialogue, la paix et la justice doivent s’instaurer de manière durable en République Démocratique du Congo pour mettre fin à l’impunité et aux violences.