La semaine dernière, Gabriel Attal s’est rendu à Viry-Châtillon pour y prononcer un discours suite au meurtre de Shemseddine, jeune de 15 ans roué de coups devant son collège le 4 avril. Fidèle à son habitude, le Premier ministre s’est livré à un exercice de communication et a lancé une série d’annonces pensées pour impressionner l’opinion.
Scolarisation au collège « entre 8h et 18h », sanctions contre les « parents démissionnaires », réforme de la justice des mineurs, envoi en internat… Une nouvelle collection de mesures « chocs », dont chacun a compris depuis qu’elles n’étaient en fait ni évaluées, ni chiffrées, ni préparées. Cela n’est pas sérieux : l’école de la République n’est pas un cobaye sur lequel mener des expériences ! Rappelons que depuis des semaines, la communauté éducative est mobilisée pour exiger les moyens nécessaires au bon fonctionnement de l’école publique : des revendications sur lesquelles M. Attal reste une fois de plus muet… Rappelons aussi que son gouvernement participe à aggraver le délitement social du pays, terreau de toutes les violences notamment dans les villes populaires.
La communication pour masquer l’inaction et se soustraire à ses responsabilités : cette méthode cynique devient insupportable, d’autant plus quand le temps devrait être au respect et au recueillement.
Le débat public devrait s’orienter moins sur les effets de manche de M. Attal, que sur les moyens pour agir résolument face à ce type de violences dans les établissements scolaires. La mobilisation résolue de l’ensemble des acteurs est en effet nécessaire.
Depuis de nombreuses années, le Département du Val-de-Marne a développé des politiques volontaristes d’éducation et de prévention pour les jeunes. Séances d’éducation à la vie affective et sexuelle, financement de la prévention spécialisée, promotion de la tolérance, de l’égalité fille/garçon, Bus santé contre les comportements à risque…
Nous appelons l’exécutif départemental à renforcer et multiplier ces actions utiles, en coordination avec les services de l’Éducation nationale et les parents d’élèves.