Après les tonitruantes annonces de Gabriel Attal sur le « choc des savoirs » en décembre dernier, après des semaines de flottement et de discours contradictoires entre le Premier ministre et la Ministre de l’Éducation Nicole Belloubet, l’arrêté prévoyant la mise en place de groupes de niveau au collège a été publié le 17 mars.
Dès la rentrée 2024, les élèves de sixième et cinquième seront donc réparti·es dans des groupes « constitués en fonction des besoins des élèves identifiés par les professeurs ». Les élèves de quatrième et troisième seront eux concerné·es à partir de septembre 2025.
Aux côtés d’une large majorité de la communauté éducative, mobilisée depuis des semaines, nous contestons cette mesure qui risque de creuser encore un peu plus les écarts entre les élèves, ce alors que toutes les études démontrent son inefficacité.
Nous dénonçons par ailleurs l’absence totale de moyens pour sa mise en place : sans augmentation de la Dotation Horaire Globale des établissements, ces groupes de niveau seront créés sur les heures d’autonomie, et donc au détriment des autres projets développés dans les collèges : latin, classes bilangues, demi-groupes en langues ou en sciences, projets lecture…
Le Conseil départemental du Val-de-Marne, en charge de la construction et de l’entretien des collèges, ne peut se désintéresser de cette réforme et de son impact sur le service public d’éducation. L’avenir de dizaines de milliers de jeunes Val-de-Marnais·es est en question.
Lors de la séance du 11 mars, notre groupe a fait adopter par l’assemblée départementale un voeu appelant à l’arrêt des coupes budgétaires, ainsi qu’à un moratoire sur le projet de « choc des savoirs ». Dans les prochaines semaines, nous continuerons à nous mobiliser autour de ces exigences, en soutien aux enseignant·es, personnels et parents d’élèves du Val-de-Marne.