L’accord trouvé entre l’État et la commission de Bruxelles concernant le fret ferroviaire représente un danger écologique et social majeur. L’abandon de 20 % des activités du fret SNCF au bénéfice d’opérateurs privés entérine la suppression de 500 emplois et de 23 lignes de fret ferroviaire. Ce nouveau recul de l’activité fret SNCF met à mal cet atout majeur pour le développement du Val-de-Marne, riche du savoir-faire des travailleur·euse·s de ce secteur, autour de la ligne de fret SNCF Perpignan-MIN de Rungis, dont le maintien à ce jour n’est garanti que jusqu’à l’été 2024, de la plateforme multimodale de Valenton, du site fret de Villeneuve-Saint-Georges et du port de Bonneuil.
Au fil des ans, les directives européennes de libéralisation et d’ouverture à la concurrence ont conduit à diviser par deux la part de fret ferroviaire pour le transport de marchandises, alors qu’il produit 9 fois moins de gaz à effet de serre et consomme 6 fois moins d’énergie que le transport routier. Le fret est également 20 fois moins polluant que le routier, à l’exemple de la ligne Perpignan-MIN de Rungis – l’équivalent d’environ 20 000 camions en moins sur les routes – et incarne la meilleure alternative de transport de marchandise, décarbonée. Aux plans de la transition écologique et énergétique, de la santé et de l’emploi, il est urgent d’engager les investissements publics indispensables au développement du fret.
Les décisions politiques prises par le Gouvernement vont à l’encontre des défis écologiques et sociaux que permet de relever le développement du fret ferroviaire. Notre groupe reste solidaire des cheminot·es mobilisé·es autour de cet enjeu d’avenir et d’utilité publique.
Le 26 septembre 2023, notre groupe était présent pour soutenir les cheminot·es du chantier Multi-modal de Valenton