
Lors de la séance du Conseil départemental du Val-de-Marne du lundi
12 décembre 2022, nous avons présenté, au nom de notre groupe,
des groupes Socialiste, Écologistes et Citoyens, et de Monsieur Daniel
Guérin, un vœu relatif au maintien en Île-de-France, et notamment
en Val-de-Marne, des Espaces dynamiques d’insertion, structures
associatives œuvrant à l’accompagnement de jeunes âgés de 16 à 25
ans, déscolarisés et en situation de grande précarité.
L’existence de ce dispositif, initié il y a 25 ans par le Conseil régional
d’Île-de-France, est largement tributaire des conventions financières
qui lient les EDI à la Région. À ce titre, la fin de non-recevoir
donnée par l’exécutif régional ces derniers mois aux associations
gestionnaires des EDI demandant le renouvellement de leurs
conventions financières signifie une disparition de ces structures,
en Val-de-Marne et en Île-de-France, au 1er janvier 2023.
C’est pour éviter ce désengagement sans concertation que nous avons
choisi de défendre un voeu demandant, au moins à titre transitoire
et dans l’attente d’une discussion avec l’État, le renouvellement des
conventions financières assurant la continuité de l’activité et des
missions des EDI, et le maintien des emplois des personnels encadrants
et de l’accueil de 2500 jeunes par an.
Au cours du débat, la droite départementale s’est refusée à défendre ces
structures, dont trois d’entre elles sont implantées en Val-de-Marne et
subventionnées par le Département. Elle s’est faite le relai d’arguments
avancés par l’exécutif régional, s’employant à expliquer que d’autres
dispositifs d’insertion existaient, plus efficients que les EDI.
Prétendre ainsi que, malgré leurs hauts taux de sorties positives, les
EDI ne représenteraient qu’une frange infime des dispositifs d’insertion,
dénote un oubli majeur. Parmi les jeunes accueillis dans ces structures,
nombre sont sujets à des troubles du comportement, victimes de
violences ou en situation d’errance ; un public qui nécessite des
capacités de réponse et un savoir-faire singulier. C’est d’ailleurs sur
ce point qu’insistent les associations gestionnaires des EDI dans leurs
revendications : si ce dispositif existe et que depuis 25 ans, peu importe
les majorités politiques en place, les conventions financières qui lient
les EDI à la Région ont constamment été renouvelées, c’est parce que
les personnes qui y sont accueillies ne trouveraient nulle part ailleurs
d’encadrement adéquat.
Se faisant le porte-voix de Valérie Pécresse et nous confirmant, de
fait, la disparition des EDI au 1er janvier, la droite départementale a par
ailleurs démontré qu’elle ne saisissait pas l’urgence de la situation. Ce
sont pourtant 800 jeunes Francilien·nes, dont près de 260 Val-de-
Marnais·es actuellement encadrés, 180 emplois ainsi que la centaine de
prestataires externes qui régulièrement interviennent dans les EDI, qui
se retrouveront abandonnés.
Nous nous félicitons cependant que, malgré cette inertie – aucun
conseiller de droite n’a pris part au vote pour défendre les EDI –, notre
voeu ait été adopté à l’unanimité des suffrages exprimés.