Après deux éditions annulées en raison de la pandémie de Covid-19, la tenue du festival « Un Notre monde » en cette fin d’année 2022 restait en suspens.
Organisée depuis plus de 20 ans par le Département du Val-de-Marne dans le cadre de la Quinzaine des solidarités, cette grande initiative culturelle de sensibilisation de la jeunesse val-de-marnaise aux valeurs de solidarité internationale et de développement durable constituait un précieux espace d’échange avec nombre de délégations étrangères et d’associations. À travers la restitution des Bourses de la solidarité aux projets associatifs de solidarité internationale, elle était en particulier l’occasion d’une mise en avant de nombreux projets de coopérations décentralisées.
Interrogé par notre groupe lors de la Commission permanente de ce lundi 14 novembre, Olivier Capitanio s’est contenté d’annoncer à demi-mot la suppression d’« Un Notre monde », précisant que les crédits habituellement alloués à l’organisation de ce rendez-vous seraient employés « dans d’autres circonstances ».
La décision de la droite départementale de mettre un terme, sans débat préalable, à ce moment d’échange et de partage – dont près de 30 villes du Val-de-Marne étaient parties prenantes – constitue un nouveau déni de la vie associative et des actions de solidarité concrète. Elle intervient dans un contexte de guerre, de percée de l’extrême droite et d’affirmation du racisme en Europe : autant de circonstances qui appellent, urgemment, à ce que l’action du Département en matière d’éducation à la Paix et de développement des solidarités perdure et s’amplifie.
En juin dernier, la droite départementale avait déjà acté, de manière brusque et unilatérale, la fin de plus de 20 années de coopérations décentralisées avec plusieurs communes palestiniennes. Avec la suppression d’« Un Notre monde », Olivier Capitanio et sa majorité poursuivent leur reniement des valeurs de notre département, historiquement et durablement inscrit dans la culture et la promotion de la solidarité internationale et de la Paix.
